Le passage de l’évangile selon saint Marc dont nous venons de faire la lecture, nous annonce qu’il y aura une grande détresse, que le soleil s’obscurcira, que la lune ne donnera plus sa clarté et que les étoiles tomberont du ciel. Ce sera un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu, ajoute le prophète Daniel, où les uns s’éveilleront pour la vie éternelle, tandis que les autres s’éveilleront pour la honte et la déchéance éternelles. Quel programme ! Pourtant, chers amis, voilà que Jésus nous dit aussi, à travers les mots de la sainte liturgie, dans l’antienne d’ouverture de cette messe : « mes pensées sont des pensées de paix et non de malheur ; vous m’invoquerez, je vous écouterai et de partout je libèrerai vos captifs ». Comment comprendre le lien qu’il y a entre ces paroles qui peuvent, à première vue, sembler contradictoires ? Ce dimanche, les textes que nous proclamons nous invitent à réfléchir à ce qu’il y a de consolant, et aussi de grave et d’important, mais non pas d’eff
Dans l’une des salles d’apparat du Palais apostolique du Vatican se trouve l’une des œuvres les plus connues de la Renaissance italienne : une fresque monumentale intitulée « L’école d’Athènes », peinte par Raphaël au tout début du XVIe siècle. Le peintre y met en scène les plus grands savants de la Grèce antique au sein d’un temple imaginaire à ciel ouvert. À gauche : Socrate semble en plein débat avec Xénophon. Au bas des marches, Épicure, couronné de feuilles de vigne et appuyé sur le socle d’une colonne, semble prendre des notes, de même que Pythagore, accroupi non loin de là ; et Empédocle en profite pour regarder ce qu’il écrit, par-dessus son épaule. Au premier plan : Héraclite, immobile, médite probablement sur le mouvement. À droite : Archimède semble poursuivre pour l’éternité la leçon de géométrie qu’un soldat romain trop zélé avait eu l’outrecuidance d’interrompre par un coup de glaive dix-sept siècles plus tôt. Au centre de la peinture, marchant vers le spectateur, conver