Nous avons eu la grâce d’accueillir dans notre paroisse, la semaine dernière, la cérémonie au cours de laquelle une trentaine de jeunes de notre doyenné ont reçu l’onction de la confirmation. Un des effets de cette onction sainte est que leur âme est désormais marquée d’un caractère spécifique : celui d’être un chrétien accompli, un chrétien adulte, dont la grâce du baptême, jusqu’alors en germe, s’épanouit désormais pleinement et rayonne au-delà de leur personne pour participer pleinement à l’édification de l’Église. Tandis que ces jeunes se préparaient à la confirmation, tandis que se préparent également une bonne cinquantaine d’adultes de nos deux paroisses qui leur emboîteront le pas pour recevoir, eux aussi, à la Pentecôte, par l’onction du saint chrême et le signe de la croix, la marque du Don de l’Esprit saint, une remarque revenait et revient souvent : celle qui consiste à douter d’être prêt à recevoir cette grâce avec, en arrière-plan, la crainte de ne pas profiter pleine...
Ce dimanche-là, comme les fidèles de Solliès-Pont parlaient des marbres splendides qui ornent le chœur de leur église, comme les fidèles de Solliès-Toucas parlaient des belles pierres apparentes qui ornent leur église toute neuve, et des ex-voto qui bientôt retrouveront leur place sur les murs, Jésus leur déclara que ce qu’ils contemplaient, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre, et où tout sera détruit. Voilà que nous nous donnons tant de peine pour édifier et entretenir cette maison afin d’en faire un temple à la gloire de Dieu, et que le christ nous annonce que cet édifice doit disparaitre. Est-ce alors en vain que nous œuvrons ? Et bien non, ce n’est pas en vain, mais c’est quelque chose de plus grand que nous édifions, et c’est l’enseignement de l’évangile de ce dimanche. En cette fin d’année, la liturgie nous offre souvent l’occasion de méditer sur ce que sont les lieux saints, avec les fêtes des dédicaces : dédicace de nos églises, dédicace de la cath...