Malheur aux riches… Malheur à ceux qui sont repus… Malheur à ceux qui rient et à ceux de qui l’on dit du bien… Quel programme ! Ces quelques lignes de l’évangile – parole de Dieu – dont nous venons de faire la lecture, ont de quoi nous surprendre. Comment comprendre le sens de ces malédictions, qui semblent prendre le contrepoint de tout ce qui fait pourtant les petites joies de la vie, il faut bien le dire : une certaine prospérité matérielle, une bonne réputation, etc. En réalité, il faut plutôt voir là non pas tellement des malédictions, mais plutôt une grande invitation, invitation qui nous est adressée pour méditer sur ce qui doit faire la vraie joie de notre vie. On peut définir la joie comme une émotion vive et agréable – c’est du moins ainsi que la définit le dictionnaire de l’Académie française. Une émotion, c’est-à-dire – étymologiquement – quelque chose qui nous porte au mouvement, au moins intérieur. Une émotion, c’est une résonnance affective qui nous nous travaille, ...
« Épiphanie » est un mot tiré du grec qui signifie « manifestation », nous avons eu l’occasion de méditer sur ce sujet il y a deux semaines déjà, en célébrant la venue des Mages à la crèche, saisis par la lumière du Christ. Avec les Mages, ce sont toutes les nations qui viennent adorer Jésus, comme le rappelle l’antienne d’ouverture de cette messe : « toute la terre se prosterne devant toi, Dieu très haut ». Mais la manifestation du Sauveur à notre monde ne se résume pas à la venue des Mages à la crèche, elle se déploie autour de deux autres mystères : le mystère du baptême de Jésus, que nous avons célébré la semaine dernière – lorsqu’une voix se fit entendre depuis les cieux sur lui, disant « Toi, tu es mon Fils bien-aimé » – et le mystère des noces de Cana, que nous fêtons ce dimanche. Nous lisons, en effet, à la fin de l’évangile, que Jésus « manifesta [ainsi] sa gloire, et ses disciples crurent en lui ». Avec le mystère dont nous faisons mémoire ce dimanche s’achève la geste d...